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Mon resto, viral sur TikTok ? « C’est vite devenu un enfer »

Attente de trois heures, pression, guerre avec les voisins… La viralité soudaine de vidéos TikTok mettant en avant des lieux touristiques parisiens n’a pas que des bons côté. Si pour certaines enseignes, cela permet une visibilité gratuite, d’autres ont failli se faire torpiller.

On connaissait l’histoire de la rue Crémieux. Cette rue parisienne du 12ème arrondissement de Paris aux maisons colorées qui était quotidiennement envahie par les touristes, mais surtout par ceux que l’on appelle les Instagrammeurs, ces influenceurs professionnels ou amateurs venus se photographier devant les pavillons roses, oranges et bleus pour offrir du contenu attrayant à leur communauté. Mais l’on n’avait encore jamais vu une histoire semblable à celle du restaurant Mangez et cassez-vous.

Jusqu’au 25 juin 2020, ce petit restaurant à la devanture noire, situé rue Alexandre Dumas dans le 11ème arrondissement, n’était connu que des chasseurs de bons plans et des habitants du quartier. Dirigé par Aniss Messadek, il a ouvert il y a près d’un an et demi avec pour ligne de vente l’humour mais surtout des burgers à 2,70 €. Une somme dérisoire pour un repas dans la capitale qui s’explique par le bas coût des matières premières utilisées dans la fabrication des produits entièrement réalisés maison.

Il y a trois mois, Aniss Messadek servait donc en moyenne jusqu’à 270 burgers par jour. Ces clients avaient, pour la plupart, découvert l’enseigne par le bouche-oreille, le dirigeant n’ayant jamais fait de pub pour son restaurant, et ne patientaient qu’une heure maximum pour manger leur burger maison, délai plutôt raisonnable compte-tenu de la petitesse du lieu de restauration et de la belle réputation des plats proposés. Mais voilà, TikTok est passé par là…

4 millions de vues plus tard

La date du 25 juin sonne le début d’une nouvelle ère pour Mangez et cassez-vous. Le TikTokeur @Vito.Video, aujourd’hui suivi par près de 739 000 personnes, publie ce jour-là une vidéo sur le réseau social intitulée « Le burger le moins cher de Paris » où le jeune homme, accompagné de ses amis, fait découvrir à ses abonnés ce restaurant et le burger qu’il a dégusté. L’effet est immédiat. « La vidéo a été publiée à 19 h et le lendemain midi, on avait déjà plus de monde au service. On avait vendu tous nos pains, ce qui était assez rare. Le soir, on a eu encore plus de monde. Et pendant trois semaines, ensuite, ça n’a pas arrêté », se souvient Aniss Messadek, encore surpris de ce qui lui est arrivé.

La vidéo fait plus de quatre millions de vues. Quelques jours plus tard, une autre vidéo, réalisée par une simple utilisatrice de TikTok dénommée @mynameisdomitille fait elle aussi quelques 114 000 vues. Le restaurant est pris d’assaut par les curieux qui veulent tester ces burgers si étonnamment peu chers et juger par eux-mêmes de la qualité. Il faut désormais attendre 3 h pour en déguster un. « C’était une situation absurde, témoigne Aniss Messadek. Nos burgers, ni même aucun burger, ne valent la peine de faire trois heures de queue. » Au bout de quelques semaines à crouler sous les nouveaux clients, le dirigeant est contraint de fermer la boutique pour réfléchir à une nouvelle stratégie commerciale qui permettrait d’accueillir tout le monde.

Mangez et cassez-vous n’est pas le seul endroit parisien où la viralité des vidéos TikTok a fait croître le taux de fréquentation. Le restaurant de streetfood halal Chez Tante Farida, dans le 20ème arrondissement, a lui aussi vu son nombre de clients grandir grâce à TikTok. C’est notamment le compte @foodgasm_paris qui lui a permis de se démarquer avec une vidéo à plus de 428 000 vues. « On est récemment repassés devant et il y avait la queue », raconte Milan, co-fondateur du compte. « Elle a dû employer des gens, sa famille vient l’aider. C’est l’effet de la vidéo qui a marché. »

Tenu par Jess et Milan, un couple d’influenceurs agents de voyage, le compte TikTok Foodgasm Paris aux 51 000 abonnés, ouvert il y a trois mois, publie quasi quotidiennement des adresses bon plan parisiennes. À raison d’un dîner au restaurant un jour sur deux, voire tous les soirs, le couple jongle entre les invitations des restaurateurs et ses propres trouvailles, dénichées dans des articles, des newsletters ou par le bouche-à-oreille.

Bien qu’influenceurs, Jess et Milan ne sont pourtant pas rémunérés pour leur travail, contrairement à Instagram où ce métier rapporte gros. Le seul argent qu’ils touchent est celui du fond pour les créateurs de TikTok, soit « trop peu pour vivre de ce métier ». Comme beaucoup d’autres influenceurs food et bonnes adresses, c’est donc l’envie de partager qui les motive à proposer autant de contenus.

« Ils cherchent des choses visuelles qu’ils peuvent prendre en photo »

Si comme l’avoue Milan, « sur TikTok, ce sont les vidéos food qui marchent le mieux » (preuve en est leur vidéo la plus regardée qui met en avant le café-chocolaterie Choco Factory et qui compte actuellement plus de 496 000 vues), les lieux à visiter sont aussi très prisés par les utilisateurs de l’application. La deuxième meilleure vidéo de Foodgasm Paris est celle présentant « trois lieux intéressants et gratuits pour les moins de 26 ans à Paris » : le musée de la vie romantique, le musée de l’orangerie et la cité de l’architecture et du patrimoine. Les musées et autres lieux culturels peuvent donc aussi bénéficier d’une visibilité spontanée grâce à TikTok.

À première vue, aucun lien ne semble pourtant expliquer ce qui lie nourriture et musées dans la réussite des vidéos TikTok. Et pourtant… Comme l’explique Milan, « sur TikTok, c’est beaucoup d’utilisateurs de la génération Z [personnes nées entre 1997 et 2010 environ, ndlr.] qui sont à la recherche d’adresses pas chères mais surtout de choses visuelles qu’ils peuvent photographier ou devant lesquelles ils peuvent se prendre en photo. »

@foodgasm_paris

Tous les endroits dans la vidéo sont gratuits pour les – de 26 ans 💰#musee #museum #paris

♬ I Leave Again – Petit Biscuit & Shallou

Ce phénomène, Jean-Baptiste Olivier, manager adjoint au Musée de l’illusion de Paris, l’a également remarqué. « Nous sommes dans un monde où les belles photos marchent énormément sur les réseaux sociaux, détaille-t-il. Ici, on peut avoir des photos qui sortent de l’ordinaire, dans notre salle avec le décor penché par exemple. Il y a des gens qui ne sont là que pour ça et qui font le tour en 20 minutes. Il y a de l’exclusivité et c’est ce qui nous a permis de prendre de l’ampleur. »

Depuis son ouverture en janvier 2020, le musée a vu sa fréquentation augmenter dans les dernières semaines. « Avant, nous avions entre 150 et 200 réservations par jour, aujourd’hui, nous sommes entre 500 et 600. Nous avons beaucoup plus d’étudiants. Les créneaux de 10 h à 18 h des trois prochains weekends sont tous complets, c’est complètement inhabituel », chiffre le manager adjoint. Cette hausse pourrait notamment s’expliquer par la cinquantaine de vidéos sur le musée, disponibles sur TikTok.

Jean-Baptiste Olivier chiffre pour l’instant l’attente à une heure et quart pour les gens sans réservation mais ce temps pourrait bien augmenter si la popularité du musée continuait de croître.

« C’est vite devenu un enfer »

Si gérer un succès imprévu peut devenir complexe pour un musée, cela l’est encore plus pour un restaurant. Aniss Messadek s’est d’ailleurs retrouvé confronté au côté négatif de la célébrité soudaine lorsque la vidéo de son restaurant est devenue virale. Lui qui n’avait pas prévu de faire de la publicité pour son enseigne et encore moins par TikTok, il n’avait pas prévu non plus l’afflux démesuré que créerait cette vidéo. « C’est marrant trois, quatre jours. Mais c’est vite devenu un enfer », raconte-t-il.

« On s’en est pris plein la tête par les clients. Forcément, quand tu patientes trois heures pour manger, le rapport qualité attente est moins bon que le rapport qualité-prix quand tu attends une heure. Les voisins sont aussi entrés en guerre contre nous à cause de la queue dans la rue. Franchement, c’était mieux avant et heureusement que nous sommes revenus à notre clientèle naturelle. » Il raconte également les difficultés de travail qu’il a rencontrées durant ces quelques semaines de célébrité : « C’était énormément de pression. J’ai dû engager des étudiants pour le service mais chaque jour, je devais en embaucher un nouveau car ils démissionnaient. C’était trop dur pour eux. »

@vito.video

Le mystère du burger le moins cher de Paris, la suite… #burger #enquete

♬ son original – Vito 🌏🚴‍♂️

Cette situation pourrait par ailleurs tout aussi bien se reproduire dans des lieux culturels comme les musées où des quotas d’entrée sont mis en place. La puissance de TikTok combinée aux attentes de la génération Z en matière de loisirs risque donc de créer de nouvelles rues Crémieux aux quatre coins de Paris.

Élise Gilles

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Le MMA en France, un jeux d’enfant ?

Avec son octogone, ses coups de coudes et ses super-stars déjantées, le MMA est entrain d’envahir l’hexagone. Après des années de clandestinité, ce sport brutal mais subtil séduit de plus en plus d’adeptes en quête de liberté. Depuis la légalisation de cette discipline en janvier 2020, il n’a jamais été aussi facile de pratiquer le MMA et même les enfants s’en donnent à coeur joie.

Des enfants s’entraînent au MMA. @AM

« Je suis en 6ème. » explique Idris, un jeune parisien de onze ans, « mais ici, l’entraîneur m’a surclassé ! » glisse t-il fièrement. Dans un coin de la cage du MMA Factory, il attend patiemment que le cours des adolescents commence. Il s’entraîne au MMA trois fois par semaine pour réaliser son rêve : devenir un champion. « Je veux mettre des droites comme celle-ci ! » dit le collégien en pointant du doigt une photo du combat entre Francis Ngannou et Alistar Overeem (deux monstres de la catégorie poids-lourds) accrochée au-dessus de la cage « mais ma spécialité, c’est le sol ». Depuis la légalisation des arts martiaux mixtes, de nombreux jeunes, filles comme garçons, poussent les portes des clubs qui fleurissent partout en France et entrent dans l’« octogone », aire de combat grillagée caractéristique de ce sport et qui lui a longtemps donné une mauvaise image.  

« Je veux mettre des droites comme celle-ci ! » Idris, 11 ans. @pamplenews360

En tant que journaliste spécialisé, Frédéric Gong a assisté de près au « retournement de veste » de l’opinion publique envers le MMA. Il se souvient de la période à laquelle aucun média ne voulait en parler. « Dans les années 2000, quand je proposais des sujets pour parler de ce sport naissant, aucun média français n’était intéressé. Par exemple, L’Équipe, quand je leur ai proposé un sujet sur le phénomène MMA au Japon, ils me répondaient « c’est bien mais t’as pas plutôt un truc sur un combat clandestin ? ». Aujourd’hui, même son fils s’entraîne à Paris et participe à des compétitions « Ça lui est venu tout seul, il aime vraiment ce sport ». Pour Frédéric, la popularisation du MMA arrive tard, mais au bon moment : « Grâce a ceux qui sont allé au casse-pipe, on a des enseignants durs, sérieux et avec un style. La fine fleure française peut faire un tabac ! »

Un enfant met les gants. @AM

Des entraîneurs passionnés 

Au MMA Factory, Samir Faiddine est l’entraîneur attitré des combattants en herbe. Trois fois par semaine, il encadre des cours adaptés aux enfants sous le regard amusé et parfois stressé des parents qui voient leur progéniture entrer dans la cage. Samir est un champion, en 2019, il a remporté la ceinture du Cage Warrior, une grosse compétition internationale. Mais malgré son cardio d’athlète « A la fin de la journée, je suis mort » dit-il en souriant, « les enfants me tuent ».

Ces derniers mois, ses cours réservés aux enfants cartonnent et attirent des jeunes venus de tout le bassin parisien. « C’est bien, ce sport peut leur apporteur beaucoup de valeurs » s’enthousiasme Samir « Déjà de la confiance en soi, ensuite le respect de l’autre et enfin on apprend à surmonter ses échecs ». En dehors de la cage où s’entraînent les enfants, leurs parents les observent.

À travers la vitrine du MMA Factory, les parents observent l’entraînement de leurs enfants. @AM

Pour Eric, un père de 40 ans dont le fils d’à peine 10 ans vient de commencer le MMA, « c’est une super activité ». Il accompagne son enfant ici chaque semaine le mercredi après midi, « Plus jeune je faisais du Karaté, j’ai d’abord inscrit mon fils ici parce que je voulais qu’il puisse se dépenser et je pense aussi que c’est important qu’il sache se défendre, un minimum ». Après quelques séances, le petit n’en décroche plus, « il est heureux de venir ici, il s’est déjà fait plusieurs amis, et même des copines » raconte le père de famille. Pendant la leçon, le coach Samir exige que les enfants restent disciplinés, « quand je parle, tout le monde m’écoute ! » ordonne le jeune champion aux petits parfois difficiles à gérer. « Il faut capter leur attention par des jeux, c’est le seul moyen » explique t-il. L’entraîneur est fière du succès de ses cours et de l’essor de sa discipline en France, « on a un gros potentiel ici » affirme Samir.

Interview de Samir Faiddine, entraîneur pour enfants au MMA Factory.

L’héritage de la nouvelle génération

Mathieu Nicrout est un pionnier du MMA dans l’hexagone. À la fin des années 1990, il était le premier français à sillonner le monde pour combattre et s’entrainer. À cette époque, l’UFC (aujourd’hui la plus grosse organisation de MMA au monde) se voit progressivement retirer ses « Pay-per-views » (diffusions de combats payantes) et le sport sombre dans la clandestinité. « Aux Etats-Unis, les combats étaient souvent organisés dans les réserves indiennes, c’était le seul endroit possible » se souvient Mathieu Nicourt. « La cage et les frappes au sol, c’était nouveau. Et on nous l’a interdit pendant plus de 20 ans » regrette t-il. Aujourd’hui, il participe à l’encadrement de l’enseignement du MMA avec la Fédération Française de Boxe (FFB) pour codifier et harmoniser l’enseignement de la discipline en France. « On travaille sur le système de grades, qui permettra de passer en compétition. C’est encadré depuis très peu de temps, on organise les choses, c’est entrain de se faire là maintenant. Pour les enfants, il n’y a aucuns soucis, la seule particularité, c’est qu’il n’y aura pas de frappes au sol. » 

Des enfants discutent après l’entraînement. @AM

La Fédération s’organise

Le système de grade permettra de hiérarchiser les techniques qui seront enseignées petit à petit aux jeunes pratiquants. « Certaines techniques nécessitent du contrôle et de la maîtrise donc on les autorisera progressivement » explique la Fédération Française de Boxe qui indique qu’une « première formation en ligne est déjà disponible pour les entraîneurs ». Ce système sera uniformisé et appliqué dans les salles de MMA de l’hexagone d’ici début 2021.

Les enfants observent une démonstration. @AM

Contactée par téléphone, la Fédération Française de Boxe n’est pas encore en mesure de communiquer le nombre exact de licenciés. « C’est encore trop tôt pour faire des retours, surtout en cette période. On s’attendait à un gros engouement, surtout chez les enfants, et on l’a. » explique Jeremy White, chargé de communication. « On voit ce sport sur les réseaux et à la télé de plus en plus. Ça se démocratise et la nouvelle génération est celle qui y a accès le plus facilement » explique t-il « C’est pour cela qu’on veut que le système de grade soit appliqué rapidement par tous nos entraineurs ».

La génération des « petits princes » ?

« J’envie la génération de maintenant ! On avait les mêmes rêves, mais eux ils ont beaucoup plus de chance de le réaliser, et ça c’est top » se réjouit Patrick Vallée. En 2010, il était le combattant français n°1 de sa catégorie et rêvait d’un titre mondial. Pendant 14 ans, il a enseigné ses techniques de combat à Haÿ-Lès-Roses, à coté de la prison de Fresnes. « J’ai commencé en 2002, la pratique existait déjà mais il n’y avait pas énormément de clubs. Dans les salles, il n’y avait pas d’enfants et les féminines étaient beaucoup moins représentées. » se souvient Partrick. Mais depuis quelques années il constate que le MMA attire de plus en plus de jeunes, voire de très jeunes. Face au travail d’un entraîneur comme Samir Faiddine, il est admiratif : «  Samir ? il a une pédagogie innée je pense. Enseigner aux enfants c’est très difficile et stressant. Ses gamins progressent tous, ça vraiment c’est énorme. Ça peut paraître facile de l’extérieur mais ça ne l’est pas du tout croyez moi. »  Pour les petits, la cage devient vite un terrain de jeux où ils développent leurs sens, « Il faut une pédagogie, je pense que les enfants c’est le plus dur mais le plus gratifiant pour un entraineur » explique le vétéran « beaucoup de grand entraîneurs n’ont jamais fait ça »

Samir en plein entraînement au MMA Factory.

Les pratiquants de la nouvelle génération sont des privilégiés, ils héritent de la culture martiale des pionniers des années 90 (un mélange de boxe, de judo, de karaté et de lutte). Les combattants, les entraîneurs et la fédération de MMA vont devoir redoubler d’efforts sur les prochains mois pour sortir de la crise sanitaire avec une structure uniforme et un enseignement généralisé de la discipline dans les cages de France. Dans cette révolution sportive, les enfants sont en première ligne : « Ils ont des points communs (avec les anciens), une forme de belle inconscience, ils cherchent un équilibre dans le déséquilibre et les anciens sont là pour les accompagner. » observe Frédéric Gong.

Alexandre Mahler

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EN DIRECT – Covid 19 : 4 nouvelles métropoles en alerte maximale, deux autres en sursis

Quatre nouvelles villes basculent en zone d’alerte maximale suite aux annonces du ministre de la Santé. Suivez notre direct sur l’actualité Covid-19.

Le point sur l’actu en ce début d’après-midi:

  • Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne passent samedi en zone d’alerte maximale
  • 37% des lits de réanimation parisiens occupés par des patients Covid-19
  • Les tests rapides antigéniques enfin approuvés par la Haute Autorité de Santé
  • L’édition 2020 de la course cycliste Paris-Roubaix est annulée

17h 47: Les télétravailleurs ont mal au dos. Les Français qui ont travaillé chez eux pendant le confinement étaient deux fois et demie plus nombreux à se plaindre de lombalgies, d’après une étude de Santé Publique France qui a interrogé 6.000 personnes.

17h 35: Le joueur du PSG Marco Verratti appelle les jeunes à sortir moins. Le footballeur italien et membre du PSG Marco Verratti appelle les jeunes à « éviter les soirées » lors d’une conférence de presse à Florence avec l’équipe nationale d’Italie. « Il faut faire attention et chacun de nous doit faire des sacrifices » souligne-t-il.

15h 49 : 97 cas positifs à l’école d’ingénieurs de Rennes. L’Insa Rennes a recensé 97 cas d’élèves positifs depuis mi-septembre, sur 2.000 étudiants annonce l’AFP. L’école bascule l’intégralité de ses cours à distance à compter de la semaine prochaine.

15h 32: L’Allemagne envisage de nouvelles restrictions. A moins de voir une amélioration des signaux sanitaires d’ici 10 jours, l’Allemagne prendra des mesures plus restrictives annonce Angela Merkel lors d’une conférence de presse.

14 h 50 : Madrid et sa région basculent en état d’urgence. Le gouvernement espagnol vient de décréter l’état d’urgence pour la capitale espagnole et sa région, à l’issue d’une réunion extraordinaire de deux heures du conseil des Ministre. Les déplacements non-essentiels sont interdits. Cette mesure vise à freiner l’augmentation du nombre de cas de contamination au Covid-19. 

14h 27: Ce qui va fermer à Lille. La préfecture du Nord a détaillé en conférence de presse les mesures restrictives de lutte contre le Covid-19. Seront fermés: bars, cafés, salons de thé, salles de sport, piscines, salles de jeux, lieux d’exposition, foires-expo, salons et chapiteaux.

14h 18: Le gouvernement débloque 50 millions pour les lits d’hôpitaux. 50 millions d’euros vont être débloqués pour l’ouverture dès décembre de 4.000 lits « à la demande » pour les hôpitaux français, annonce Olivier Véran au cours d’une visite près de Belfort.

14h 13: L’Institut Pasteur sur la piste d’un traitement ? Une molécule « particulièrement efficace in vitro face au virus » du Covid-19 sera au coeur d’un essai clinique financé à hauteur de 5 millions par LVMH, annonce l’Institut Pasteur de Lille, qui a précédemment identifié cette molicule.

13 h35: Les hôpitaux lyonnais déprogramment des opérations. Les hôpitaux de Lyon et ses environ vont être contraints de déprogrammer « 25 à 30% »des opérations non-urgentes à partir de la semaine prochaine, annonce le directeur général de l’ARS Jean-Yves Grall.

13 h25 : Le Covid-19 se propage rapidement chez les plus âgés. La circulation du virus « se poursuit à un niveau élevé (…) en particulier chez les personnées âgées » annonce Santé publique France, qui avertit: « cela fait craindre la poursuite des hospitalisations et des décès dans les semaines à venir« .

12 h 24 : Feu vert aux tests rapides. La Haute autorité de santé (HAS) a autorisé l’utilisation des tests antigéniques de détection du nouveau coronavirus. Les résultats de ces tests sont plus rapides que ceux de l’habituel test PCR. Ils permettront donc des opérations de dépistage ciblées efficaces.

12h05: Fermeture de tous les commerces à 22h à Saint-Etienne. Un arrêté préfectoral devrait ordonner dans la journée la fermeture de tous les commerces dès 22h dans l’agglomération de Saint-Etienne. Il s’appliquera aux kébabs et supérettes. Les brocantes et les buvettes y compris en extérieur seront interdites en permanence.

12h01: Augmentation de l’extrême pauvreté dans le monde, une première depuis 20 ans. La pauvreté extrême gagne du terrain pour la première fois depuis 20 ans suite à l’épidémie de Covid-19. Entre 88 et 115 millions de personnes en plus devront vivre avec moins d’un 1 euros 62 par jour.

11h54: Restaurants, cafés, hôtels et discothèques protestent. Un appel à la mobilisation « Laissez-nous travailler ! » est lancé sur toute la France à partir de 11h45 par l’UMIH, la première organisation professionnelle des cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuit et indépendants en France.

11h 44: Les bars de Lyon fermés ce soir. Le préfet du Rhône confirme la fermeture des bars, cafés et salons de thé de Lyon, suite au passage de la ville en alerte maximale. Les restaurants resteront ouverts, avec un protocole sanitaire renforcé.

11h 20 : La course Paris-Roubaix annulée. L’édition 2020 de la course cycliste Paris-Roubaix n’aura pas lieu en raison de la crise sanitaire. La « reine des classiques” qui devait déjà se tenir le 12 avril, puis le 25 octobre, aura finalement lieu le 11 avril 2021 annoncent les organisateurs.

11h05: Vers un doublement des patients en réanimation fin octobre. « L’Institut Pasteur prévoit que l’on va doubler le nombre de patients en réanimation vers la fin du mois d’octobre (…) Ce qui nous inquiète beaucoup, car il y a les autres malades qui sont là en nombre « déclare à BFM Paris Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation à l’hôpital Cochin.

10h53: Près de 2.75 millions de migrants bloqués par le Covid-19. Au cours de l’été, 2.75 millions de migrants ont été empêchés de retourner dans leur pays, en raison de la crise sanitaire déclare l’ONU, relayé par l’AFP.

10 h 39 : 24 établissements scolaires et 199 classes fermés. Le point hebdomadaire du ministère de l’Education recense 24 établissements et 199 classes fermés à cause de la crise sanitaire. Le nombre de classes fermées a baissé de 290 à 199 en 7 jours, le nombre d’établissements scolaires a lui augmenté, avec 10 nouvelles fermetures sur 7 jours.

10h32: Le Covid jusqu’à l’été 2021 ? « Le virus est encore là pour un certain temps, cet hiver, au printemps et jusqu’à l’été prochain  » avertit le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy sur RMC.

10h26: Les hôpitaux franciliens sous pression. La situation « relativement rapidement » est « préoccupante et extrêment compliquée pour les équipes (…) nous prévoyons un nombre de patients plus élevé » déclare le président des hôpitaux de Paris Martin Hirsch qui revenait sur le déclenchement du plan blanc sur Europe 1. Hier soir l’ARS déclarait que 37% des lits de réanimation étaient occupés par des patients Covid à Paris.

10h20: La France encore très loin de l’immunité collective. D’après une enquête nationale, seulement 4.5% des Français vivant en métropoles avaient des anticorps contre le Covid-19 au mois de mai. Pour atteindre le seuil de l’immunité collective, il faut atteindre 70 % de la population.

10h15: 4 nouvelles métropoles en alerte maximale. Les villes de Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne passent aujourd’hui en zone d’alerte maximale, suite aux annonces d’Olivier Véran hier soir. Toulouse et Montpellier sont en sursis jusque lundi. Dijon et Clermont-Ferrand sont placées en alerte renforcée.

Parole d’étudiant : « Aujourd’hui être étudiant signifie être pauvre »

Depuis le 12 mars 2020, avoir « cours » ne signifie plus grand-chose pour les  2,73 millions d’étudiants français. Depuis le premier confinement ces derniers doivent jongler entre télétravail et contrôle à distance, mais doivent surtout faire face au décrochage scolaire, à la précarité et à leur vie sociale en pause depuis presque un an.

Aujourd’hui pour « parole d’étudiant« , Benjamin, 21 ans, en économie à la Sorbonne dans le 1er arrondissement de Paris.

Le deuxième confinement a-t-il été plus compliqué que le premier pour suivre les cours ?
Beaucoup plus compliqué. Psychologiquement le premier a été plus simple. C’était l’inconnu et je me disais qu’il fallait que je prenne sur moi le temps du confinement et qu’après deux ou trois mois, tout redeviendrait normal. Mais finalement rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé. Aujourd’hui cela fait presque 1 an que je n’ai pas remis les pieds à l’université, et je commence vraiment à ressentir le besoin de retourner en cours. Pas seulement pour revoir mes amis, mais parce que suivre les cours derrière un écran devient vraiment compliqué. Je me déconcentre, les profs parlent trop rapidement, je n’ose pas les stopper lorsque je ne comprends pas. Finalement, ça nous demande deux fois plus de travail. Une fois le cours en visio terminé, je le reprends et le retravaille avec l’aide d’Internet et de mes amis. J’ai l’impression d’être en train d’étudier 20h sur 24.

Que penses-tu des cours à distance ? Aimerais-tu revenir en présentiel ?
Aujourd’hui je n’en peux plus, je suis en overdose. Mais, il n’y a pas que du mauvais non plus dans les cours à distance. Idéalement, j’aimerais faire une semaine de cours en distanciel et une semaine de cours en présentiel. Le distanciel permet de pouvoir se lever plus tard (rire) et de pouvoir travailler dans les conditions que l’on souhaite. Le présentiel permet de retrouver une communication privilégiée avec nos professeurs, de sortir de chez soi et surtout de ravoir un semblant de vie sociale. 

Te sens-tu en décrochage scolaire ? 
Ça devient de plus en plus compliqué, mais je n’irais pas jusqu’à dire que je suis en décrochage scolaire. Je connais de vraies personnes dans cette situation et ils sont vraiment au fond du trou. Ils remettent tous les jours leur vie en question. Se demande s’ils ont raison de continuer l’université. Comparé à leur état mental, je ne me considère pas comme étant en « décrochage scolaire ». J’ai de la chance d’avoir ma famille dans le Sud, avec une grande maison et je pense sincèrement que ce facteur joue sur ce sentiment.

As-tu pensé à arrêter tes études à un moment ?
Franchement, oui. J’ai eu, il y a même pas 2 semaines, une grosse remise en question. Je me suis demandé s’il n’était pas mieux pour moi de tout arrêter et d’aller travailler. Je me suis demandé si avec cette pandémie notre avenir n’était pas complètement chamboulé. Si je ne devais pas revoir mes priorités. Puis j’en ai parlé avec mes parents, et ils m’ont convaincu d’aller au moins jusqu’au bout de mon cursus pour avoir un diplôme dans les mains. Et ils ont raison.

Penses-tu que l’État s’investit assez pour les étudiants ?
Alors là, pas du tout ! Comme je le disais avant j’ai de la chance d’être bien entouré par ma famille et de pouvoir être un peu aidé financièrement. Mais, quand je vois certains de mes amis qui n’ont pas cette chance, c’est catastrophique. Personne ne pense à nous. On met les étudiants en distanciel sans penser à leur santé mentale. Vous imaginez, on a entre 20 et 25 ans et ça fait presque un an que nous n’avons plus aucune vie sociale, plus d’interaction, pour certains, plus de jobs étudiants. Nous n’avons pas d’aide financière, pas d’aide psychologique. Nous somme en distanciel sans savoir pour encore combien de temps. C’est très difficile de se projeter dans l’avenir en ce moment et l’État ne nous aide pas du tout.

Penses-tu que cette pandémie va permettre de repenser le milieu de scolaire ? 
J’espère de tout coeur. Que ce soit au niveau des programmes scolaires surchargés, je parle pour les étudiants de la Sorbonne en tout cas, mais aussi sur le relationnel. J’aimerais que notre parole soit plus prise en compte, que les étudiants soient plus écoutés. Mais surtout j’aimerais que nous ayons beaucoup, beaucoup plus d’aide pour pouvoir s’en sortir financièrement. Aujourd’hui être étudiant signifie être pauvre pour environ 80% d’entre nous.

Qu’aimerais-tu de plus ? 
Un retour à la normale, tout simplement.

Marion Durand

Covid-19 : Comment va se dérouler le bac 2021 ?

Dans un courrier adressé jeudi 21 janvier aux enseignants, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a annoncé que “ les enseignements de spécialité des baccalauréats général et technologique ne seront pas évalués au travers d’épreuves au mois de mars mais sur la base des moyennes des trois trimestres de terminale ”. En résumé, les épreuves de spécialité du bac 2021, qui devaient se tenir en mars, sont annulées.

Déroulé des épreuves, contrôle continu, épreuves en juin, Parcoursup; BFM répond à toutes vos questions sur le déroulement – particulier – de l’année 2021 pour les élèves en classe de terminale.

Comment vont être notés les étudiants ?

Selon la réforme du bac, entrée en vigueur en 2019 et revue cette année avec l’introduction du grand oral, la note devait initialement être construite de la manière suivante : 40 % pour le contrôle continu, 60 % pour les épreuves du bac.
Dans le détail : 10 % pour la moyenne des bulletins scolaires, 30 % pour les épreuves de contrôle, 32 % pour les épreuves de spécialité, 14 % pour le grand oral au bac technologique, 10 % au bac général, 5 % pour les épreuves de français, 4 % pour la philosophie au bac techno, 8 % au bac général.

Finalement, après les décisions annoncées jeudi soir par Jean-Michel Blanquer, la part des notes obtenues en classe tout au long de l’année passe à 72 % de la note totale. 
Pour obtenir leur bac, les élèves devront donc continuer à travailler pour leurs évaluations habituelles et réviser les épreuves maintenues, tout en étant pour certains à distance. Le ministre assure cependant « se battre pour qu’il y ait un maximum de présentiel« . Chaque lycée pourra décider de la part d’élèves qu’il souhaite garder en présentiel ou passer en distanciel, avec l’obligation de garder au moins 50% des élèves en classe.

Les épreuves de juin maintenu ?

Attention ! Si les épreuves de spécialités sont bien annulées en mars, ce n’est pas le cas pour celles de juin.  « Pour la classe de terminale, l’épreuve de philosophie se tiendra le 17 juin (…) les épreuves orales du Grand oral se dérouleront du 21 juin au 2 juillet (…) pour la classe de 1re, les épreuves anticipées de français écrites se tiendront le 17 juin et les épreuves orales s’étendront du 21 juin au 2 juillet » peut-on lire sur le site du ministère de l’éducation.
Certaines épreuves seront tout de même ajuster pour concilier avec la crise sanitaire. En philosophie, il y aura trois sujets proposés au lieu de deux. Pour l’épreuve de français, il y aura moins de textes à étudier : en filière générale, le nombre de textes passera de 20 à 14 et en filière technologique de 12 à 7.

Ce qui change avec Parcoursup

 La plateforme Parcoursup, qui permet aux élèves de terminale de formuler des vœux de formation pour l’enseignement supérieur s’adapte elle aussi en fonction de la crise sanitaire. Initialement elle devait intégrer les notes des épreuves de mars. Mais Jean-Michel Blanquer a précisé qu’elle « prendra en compte les moyennes qui sont portées dans les bulletins des deux premiers trimestres, ainsi que les appréciations des professeurs », ainsi que les notes de 1re, les notes du grand oral (du 21 juin au 2 juillet) et les épreuves de philosophie (le 17 juin) qui sont pour l’instant maintenu.

La situation sanitaire des écoles est-elle si inquiétante?

En l’espace de 24 h, le ministère de l’Education a recensé, 1 657 cas positifs dans les école. Du côté du personnel, sur les sept derniers jours, 1 586 personnes contaminées on été recensées, dont 278 ont été comptabilisés ces dernière 24 h.  Selon les données publiées ce vendredi par le ministère de l’Education nationale, actuellement, 64 structures scolaires sont fermées en raison de la présence de cas de coronavirus. Parmi ces établissements : 47 écoles sont, 13 collèges et quatre lycées sont fermés. Certains établissements maintiennent l’ouverture mais ferment des classes en raison de l’épidémie. Au total, 10 003 élèves sont contaminés au coronavirus sur les 12 400 000 jeunes scolarisés en France. Un chiffre qui reste faible mais en augmentation par rapport à la semaine dernière.

Marion Durand

Pourquoi la Bavière rend-elle obligatoire le port du masque FFP2 ?

Question posée le 14 janvier 2021

Le Conseil des ministres du gouvernement de Bavière a pris la décision lors d’une réunion du cabinet le 12 janvier 2021 de rendre obligatoire le port du masque FFP2 dans les transports en commun ainsi que dans les commerces dès le lundi 18 janvier.

Selon Markus Söder, Premier ministre de Bavière, les mesures prises en Allemagne n’ont jusqu’à présent pas été suffisantes pour atteindre la baisse espérée du nombre d’infections.

Le Premier ministre bavarois a déclaré à l’issu d’une réunion du cabinet d’État que les autres types de masques, en tissu ou chirurgicaux, ne servent qu’à protéger l’entourage du porteur tandis que les masques FFP2 protègent également le porteur lui-même. 

L’objectif est donc de réduire fortement la propagation du Covid-19 dans cet État d’Allemagne.

Les masques et leurs caractéristiques

TissuChirurgicalFFP2
Protège contre l’émission de gouttelettes vers l’entourage

Durée de vie de 4h
Protège contre l’émission de gouttelettes vers l’entourage 

Durée de vie de 4h
Protège le porteur de
l’inhalation des gouttelettes
et particules en suspension
dans l’air et des
agents infectieux qu’elles
peuvent contenir

Durée de vie de 8h

Peut être à l’origine
d’inconfort thermique et de résistance respiratoire

En France, les masques les plus répandus sont les masques chirurgicaux ou en tissu, le masque FFP2 étant plutôt réservé aux personnels soignants. En pharmacie les FFP2 sont vendus à 1€ minimum l’unité, allant parfois au-delà de 5€ pour un seul masque.

Concernant le financement des masques en Bavière, deux millions de FFP2 devraient être mis à disposition des “personnes dans le besoin d’après le gouvernement bavarois. Les masques FFP2 sont en effet très coûteux par rapport aux masques en tissu et chirurgicaux. En Bavière, les prix varient entre un et quatre euros pièce en pharmacie. 

Ainsi, même si le gouvernement fait don de deux millions de masques FFP2 aux personnes dans le besoin, tous ne pourront pas en bénéficier. Les plus pauvres qui ne peuvent s’offrir de masque ne pourront donc pas effectuer leurs achats de première nécessité sans risquer de payer une amende.

La présidente de gauche Katja Kipping voit la règle comme particulièrement pénalisante pour les pauvres. « L’obligation de porter un masque FFP2 signifie en pratique que les pauvres sont totalement exclus de la vie publique« , a-t-elle déclaré à l’agence de presse AFP.

Le Premier ministre de Bavière Markus Söder a tenu à rassurer la population en affirmant que « La disponibilité dans le commerce est suffisamment garantie, il n’y a donc pas de risque de pénurie de FFP2« .

L’Allemagne a dépassé la barre des 2 millions de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie ce vendredi 15 janvier, avec 22 368 nouveaux cas positifs en 24 heures et 1 113 décès. 

La chancelière Angela Merkel a plaidé jeudi 14 janvier pour des restrictions nettement renforcées face à la pandémie de Covid-19 en Allemagne, où est déjà imposé un confinement partiel, et demandé une réunion des autorités dès la semaine prochaine. Selon le site d’information du magazine Der Spiegel et celui du quotidien Bild, parmi les mesures à l’étude figure par ailleurs une généralisation du masque FFP2.

Marie Bécot

WhatsApp : On répond à vos questions sur la mis à jour de sa politique de confidentialité

La plate-forme WhatsApp, leader incontesté des applications de messagerie avec deux milliards d’utilisateurs, a mis à jour sa politique de confidentialité. Le but ? Permettre à sa maison mère, Facebook, de récupérer certaines données privées de ses utilisateurs pour des raisons commerciales. Résultat : à compter du 8 février, des millions d’utilisateurs ne pourront pas continuer d’utiliser l’application sans accepter ces nouvelles conditions.
Que peut faire Facebook avec nos données ? Tout le monde est-il concerné ? Que se passe-t-il si l’on refuse cette mise à jour ? On répond à toutes vos questions pour vous éclairer.

Quelles sont les données que Facebook va pouvoir recevoir ?

En acceptant les nouvelles conditions, l’utilisateur de WhatsApp donne son accord à Facebook, Messenger et Instagram de récupérer et utiliser ces informations : numéro de téléphone, pseudo, adresse IP. En plus des informations personnelles Facebook pourra avoir accès aux nombre de connexions, aux temps passé sur l’application et aux types de conversation (en groupe ou pas). Toutes ces informations permettraient à l’entreprise de Mark Zuckerberg de cibler plus facilement de potentiels clients à des fins commerciales.

Facebook peut-il lire mes messages WhatsApp ?

Les conversations que vous partagez avec vos amis sont cryptées. Cela signifie que même WhatsApp ne peut pas y accéder.  « Nous tenons à préciser que la mise à jour de notre politique n’a aucune incidence sur la confidentialité de vos messages avec vos amis ou votre famille. En fait, cette mise à jour comprend des changements relatifs à l’envoi de messages à une entreprise sur WhatsApp, ce qui est optionnel, et fournit également plus de transparence sur la manière dont nous recueillons et utilisons les données », précise WhatsApp dans son FAQ.

La politique est-elle la même dans le monde?

Il y a une différence dans le texte pour l’Europe par rapport au reste du monde. Aux États-Unis, par exemple, WhatsApp dit explicitement qu’il veut être en mesure de permettre aux utilisateurs de commencer à connecter leur compte Facebook Pay «pour payer des choses sur WhatsApp». Ce texte n’apparaît pas dans la version applicable à l’Europe.

Pourquoi l’Europe est-elle traitée différemment?

En Europe, les entreprises étant soumises au RGPD, le groupe Facebook ne peut pas faire ce qu’il veut et doit se plier à certaines règles. « Il n’y a aucun changement dans les pratiques de partage de données de WhatsApp dans la région européenne (y compris au Royaume-Uni) suite à la mise à jour des conditions d’utilisation« , a certifié un porte-parole de WhatsApp aux Echos. Les autorités européennes de protection des données sont habilitées à donner une amende allant jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial aux entreprises si elles enfreignent les règles de l’Union. En 2017, les autorités antitrust de l’UE ont condamné Facebook à une amende de 110 millions d’euros pour avoir trompé les régulateurs lors d’un examen en 2014.

« Il n’y a aucun changement aux pratiques de partage de données de WhatsApp en Europe suite à cette mise à jour. Il n’en demeure pas moins que WhatsApp ne partage pas les données utilisateur de la région européenne WhatsApp avec Facebook dans le but que Facebook utilise ces données pour améliorer ses produits ou publicités. » @NiamhSweeneyNYC

Depuis le 6 janvier et l’annonce des nouvelles mesures mises en place par WhatsApp, les téléchargements mondiaux de l’application sont en baisse. La plateforme est passée de 11,3 millions de téléchargements à 9,2 millions.
Mais si l’application connaît la crise, ce « bad buzz » profite à d’autres. La messagerie sécurisée russe Telegram a vu plus de 25 millions d’utilisateurs débarquer sur son application depuis l’annonce de WhatsApp.

Signal, une entreprise concurrente, s’est vu quant à elle propulser en tête des téléchargements sur les plateformes Apple Store et Google Play dans plusieurs pays depuis la semaine dernière. 

Marion Durand

Covid-19 : qu’en est-il du confinement dans les différents pays qui entourent la France ?

Olivier Véran, Ministre de la Santé, a déclaré le 7 janvier 2021 sur BFM TV qu’“il y a 7 pays sur 8 qui nous entourent qui sont en confinement généralisé”.

Question posée le 8 janvier 2021

Olivier Véran était sur le plateau de BFM TV jeudi 7 janvier pour évoquer les mesures prises par le gouvernement concernant l’épidémie. Le Ministre de la Santé a tenu à comparer la France avec ses différents voisins européens, notamment sur le plan du confinement. Cependant, lorsqu’Olivier Véran évoque huit pays autour de la France qui seraient en confinement généralisé, il n’en fait pas la liste.

Nous nous sommes donc intéressés aux différents degrés de confinement dans certains pays voisins de la France

Les pays en confinement généralisé

  • L’Angleterre

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé lundi 4 janvier un retour au confinement national en Angleterre. Il devrait durer au moins jusqu’au mois de mars, a prévenu mardi un membre du gouvernement.

  • L’Écosse

Nicola Sturgeon, Premier ministre écossaise a elle aussi pris de nouvelles mesures lundi en imposant un confinement “similaire à celui du mois de mars de l’an dernier”. Celui-ci devrait durer jusqu’à la fin du mois de janvier au minimum.

  • L’Irlande, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles

L’Irlande du Nord et le Pays de Galle, déjà confinés avant Noël, ont pris la décision de ne pas rouvrir les écoles en ce début d’année 2021. Le gouvernement gallois doit par ailleurs réexaminer les restrictions ce vendredi 8 janvier. Cependant, le Premier ministre du Pays de Galles, Mark Drakeford, a annoncé que le confinement ne devrait pas prendre fin tout de suite.

Quant à l’Irlande, elle durcit à partir de mercredi son confinement réinstauré après Noël suite à l’annonce du Premier ministre Michael Martin. Les écoles resteront fermées jusqu’à la fin du mois de janvier.

  • Les Pays-Bas

Depuis mi-décembre, les Pays-Bas subissent le confinement le plus strict depuis le début de la pandémie. L’ensemble des écoles et des magasins non-essentiels sont fermés. Les citoyens néerlandais doivent rester chez eux, et recevoir au maximum deux personnes par jour, a insisté le Premier ministre.

COVID-19 pandemic in the Netherlands - Simple English Wikipedia, the free  encyclopedia
La Place du Dam, Amsterdam, Pays-Bas
  • La Belgique

Un confinement partiel est toujours en place en Belgique. “Si les chiffres chutent encore et que nous passons en dessous de 800 infections par jour, alors quelque chose doit être possible” a déclaré le Premier ministre Alexander De Croo dimanche 3 janvier sur la chaîne flamande VTM. Un nouveau comité de concertation, rassemblant le gouvernement fédéral et les entités fédérées (Régions et Communautés) du pays, a lieu ce vendredi 8 janvier.

Les pays en confinement renforcé

  • L’Allemagne

La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé mardi 5 janvier le renforcement du confinement en Allemagne, avec notamment la fermeture des écoles et des commerces non-essentiels, ainsi que des restrictions en matière de rencontres entre personnes, et ce jusqu’au 31 janvier.

Les pays dont les interdictions sont prolongées

  • L’Italie

L’Italie a décidé mardi 5 janvier de retarder la réouverture des lycées. Le retour en classe aura donc lieu le 11 janvier, et non pas le 7, comme prévu initialement. Le gouvernement a également prolongé l’interdiction de se déplacer entre différentes régions jusqu’au 15 janvier, et a confirmé que les bars et restaurants resteraient fermés le week-end des 9 et 10 janvier.

  • La Suisse

Le gouvernement suisse souhaite prolonger les restrictions jusqu’à la fin du mois de février, d’après un communiqué paru le 6 janvier. “Le Conseil fédéral (gouvernement) (…) a convenu de prendre sa décision le 13 janvier, après avoir consulté les cantons” précise le communiqué.

Les pays qui subissent un durcissement local des mesures anticovid

  • L’Espagne

Bien que plusieurs régions d’Espagne aient annoncé un durcissement local des mesures anticovid, le pays continue d’exclure un confinement généralisé a annoncé le Ministre de la santé espagnol, Salvador Illa, jeudi 7 janvier.

Allègement des mesures de confinement

  • Le Luxembourg

Dès lundi 11 janvier, le Luxembourg ouvre de nouveau ses commerces non essentiels, ses crèches, écoles et lycées. Les cinémas, théâtres, et les salles de sport pourront aussi rouvrir. Xavier Bettel, Premier ministre du gouvernement luxembourgeois, affirme que “Les chiffres de contamination sont à la baisse, 200 par semaine. Nous avons une diminution de 50% du taux d’occupation des hôpitaux.”

La France quant à elle ne sera pas reconfinée, mais les établissements culturels et sportifs, ainsi que les bars et les restaurants, resteront fermés. Le couvre-feu est quant à lui prolongé jusqu’au 20 janvier. Toutes les mesures prises ont été détaillées jeudi 7 janvier par le Premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse. Pas de reconfinement donc, mais le gouvernement envisage d’avancer le couvre-feu à 18h dans 10 départements supplémentaires à partir de dimanche 10 janvier.

Marie Bécot

Manifestation à Washington : que signifient les drapeaux des manifestants ?

Des images à couper le souffle. Mercredi 6 janvier des centaines de partisans de Donald Trump ont manifesté devant le Capitole à Washington DC. Des dizaines d’entre eux ont même envahi le siège du pouvoir législatif américain. Tous étaient là pour contester la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle.
Parmi la foule, des centaines de drapeaux brandis. Des centaines de drapeaux utilisés en grande partie par la mouvance d’extrême droite.
MaMédia décrypte ces drapeaux pour vous.

Le drapeau des États confédérés

Son origine remonte à la guerre de Sécession, entre 1861 et 1865. C’est l’emblème des treize Etats du Sud (les étoiles blanches), favorables à l’esclavagisme. Les États confédérés des État-Unis sont :  la Caroline du Sud, le Mississippi, la Floride, l’Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Texas, la Caroline du Nord, la Virginie, l’Arkansas, le Tennessee, le Missouri, le Kentucky.
Après l’abolition de l’esclavage en 1865, les États du Sud n’entendent pas partager « leurs écoles », « leurs bus » et « leur travail » avec les Afro-américains.  Ils contournent la Constitution et appliquent les lois de Jim Crow qui privent les Afro-américains de leurs droits civiques et mettent en place la ségrégation raciale.  Aujourd’hui, ce drapeau est récupéré par les nostalgiques de l’esclavagisme, de la domination blanche et d’une Amérique brutale, comme le Ku Klux Klan.

Le drapeau « Betsy Ross »

Actuellement, le drapeau américain compte 50 étoiles. Mais lors de sa création en 1777, en pleine guerre d’Indépendance, le tout premier drapeau en comptait 13, représentant les colonies. Ce drapeau a ensuite été récupéré par les conservateurs anti-taxes du « Tea Party ». Ils y voient l’emblème d’une Amérique, capable de prendre les armes contre le pouvoir central. Lors de l’inauguration de Donald Trump , le drapeau de « Betsy Ross » a été placé à côté d’un autre drapeau à 13 étoiles le « Hopkinson ».

Le Gadsden Flag et son serpent à sonnette

Le drapeau est né bien avant la Révolution américaine. Ces dernières années, il a été utilisé par le mouvement du Tea Party  (les conservateurs anti-taxes ), les membres du mouvement des milices (mouvement survivaliste et anarchiste de droite) et les pro-armes. Le Gadsden Flag est un drapeau jaune sur lequel a été dessiné un serpent à sonnette avec comme slogan « Don’t tread on me ». Cette phrase peut être traduite par : « Ne me marche pas dessus » ou « bas les pattes ». On doit cette symbolique à Benjamin Franklin, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, au temps de la guerre d’indépendance. Il dessine en 1754 un serpent découpé représentant les colonies, avec comme devise « Join or die » (rejoins-nous ou meurs).

La « Thin blue line » sur le drapeau américain

Cette ligne bleue peut être ajoutée horizontalement au centre de tout drapeau. Elle symbolise les forces de l’ordre mortes pour protéger les citoyens. Généralement le drapeau est alors passé en noir pour mieux faire ressortir la ligne bleue. Salué comme un signe de solidarité policière, il est également critiqué pour être utilisé comme un symbole de la suprématie blanche, contre le mouvement « Black Live Matter ».

Le drapeau « No more bullshit »

« Fini les conneries » peut-on lire sur ce drapeau. Un clin d’oeil au président sortant Donald Trump  qui lors de sa campagne a usé de slogans radicaux. « No more Bullshit » s’adressait aux opposants du président : les démocrates, les médias, les militants anti-racistes etc. Les manifestants qui l’ont fait entrer dans le Capitole, l’ont accroché à plusieurs statues, comme celle du président Gerald Ford (photo), républicain conservateur, successeur de Richard Nixon en 1974.

D’autres drapeaux ont également été brandis. On a pu apercevoir ceux de certains mouvements identitaires, des pro-armes, des Proud Boys (groupe d’extrême droite anti-féministe, anti-immigrés, pro-trump) ou encore celui de la « Straight pride », une mouvance contre la gay-pride qui lutte en faveur des droits des hétérosexuels du monde entier.

Marion Durand

Propreté : Les masques jetés par terre s’ajoutent aux mégots

On peut désormais voir en France des rues jonchées de masques chirurgicaux. Les masques s’accumulent aux mégots et autres déchets jetés à même le sol. En plus de polluer, ils sont dangereux pour ceux qui les ramassent.

Coronavirus : des masques accompagnent désormais les mégots dans les rues de France. © Serts

Le « petit nouveau de l’année 2020 ». C’est ainsi que le syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat a nommé le masque, dernier fléau en date de la propreté. En plus des papiers et des bouteilles, les agents ont cette année eu le droit aux masques. « On en retrouvait tous les jours lors de nos ramassages des déchets », témoigne l’un de ses membres. Les agents ont ramassé cet été (juillet-août) plus de 9 tonnes de déchets sauvages sur les 500 ha du site (la dune et le massif forestier à proximité).

A Paris, où pourtant les poubelles ne manquent pas, on a pu observer de nombreux masques jetés à terre. « Depuis le début du déconfinement, ça a été des masques, des gants, des lingettes » explique Jérôme, agent de propreté. « Je suis surpris du manque de civisme, du manque de considération, alors qu’il y a quelques temps, pendant le confinement, il y avait eu beaucoup d’applaudissements, beaucoup d’encouragements. »

Bientôt une amende ?

Une amende de 300 € pour un masque jeté par terre, voilà ce que propose le député LR Eric Pauget, qui a déposé une proposition de loi pour punir les contrevenants. La présence de ces masques représentent un danger double.

Un risque sanitaire élevé a été révélé par une étude publiée dans la revue The Lancet publiée début avril. Des traces du coronavirus peuvent être décelées pendant au moins sept jours sur la surface extérieure d’un masque de protection et jusqu’à quatre jours sur la surface intérieure. Il existe donc un risque de contamination pour les personnes qui les ramassent.

Le danger pour la planète n’est plus à démontrer. Les masques chirurgicaux sont particulièrement polluants puisque faits de plastique. Essentiellement composés de polypropylène « non tissé », un dérivé du pétrole, que l’on retrouve souvent dans les serviettes hygiéniques, les couches jetables, les housses ou encore certains sacs. Ils contiennent également de l’acier pour les barrettes nasales et des élastiques. Or, ces éléments ne sont pas biodégradables.

Selon l’Association de défense d’éducation et d’information du consommateur (Adeic), un masque chirurgical peut mettre jusqu’à 450 ans à se désagréger dans la nature, comme un sac en plastique ou une couche jetable. Or, des masques et des gants ont déjà été retrouvés dans les fonds marins.

Un tweet de la TSO de la propreté de Paris pour dénoncer le manque de civisme de certains citoyens

A lire aussi : Coronavirus : où jeter les gants, lingettes, mouchoirs et masques usagés ?

Valérian Mauvais

Que reste-t-il du Traité de Versailles ?

Exactement cinq ans après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche, le 28 juin 1914, sera signé le Traité de Versailles pour construire un équilibre nouveau en Europe, mis en péril pendant la Grande Guerre, et reconnaître la victoire des Alliés. Constat d’une négociation vouée à l’échec.

Le Traité de Versailles est l’un des grands thèmes abordés lors de la Conférence de la paix de Paris, entre le 18 janvier 1919 et le 21 janvier 1920, organisée à la suite de l’armistice du 11 novembre 1918 signée pour mettre fin à la guerre ayant causé la mort de 9,5 millions de personnes. Il a été ratifié le 28 juin 1919 dans la galerie des glaces du château de Versailles et promulgué le 10 janvier de l’année suivante. Son principal objectif étant de pacifier l’Europe après un conflit aussi dévastateur, notamment en imposant à l’Allemagne, pays perdant de la Première Guerre mondiale, de lourdes sanctions et en créant la « Société des Nations ». Aucun représentant de l’Allemagne ne sera présent lors des négociations du traité et seuls deux dignitaires allemands seront invités à le signer : Hermann Müller et Johannes Bell. Le pays ne sera pas non plus concerné par la nouvelle organisation créée pour développer la coopération entre les pays et permettre d’entretenir des relations internationales.

27 nations étaient invitées à la table des négociations du Traité de Versailles, dont voici les quatre représentants principaux.

Un traité pour punir l’Allemagne

Créé pour desservir les perdants de la guerre, les conditions du Traité de Versailles pèsent lourdement sur la puissance politique et économique de l’Allemagne. Elle doit verser des réparations financières, à hauteur de 269 milliards de marks-or et qu’elle ne finira de payer qu’en 2010, afin de rembourser ses dettes importantes auprès du Royaume-Uni et des États-Unis et aider les pays à se reconstruire. Il lui est notamment interdit de posséder des tanks, du matériel lourd de guerre et des avions ; de préparer à tout plan de mobilisation ou d’ouvrir des écoles militaires ; sa flotte de guerre est désormais limitée à un personnel de 16 000 hommes et à 36 navires de moins de 10 000 tonnes ; et perd 13 % de son territoire. Le traité devrait aussi avoir pour effet la création de nouveaux États succédants aux empires austro-hongrois, russe et allemand. Avec ces conditions, les vainqueurs tentent de contrôler et désarmer l’ennemi pour l’empêcher de pouvoir leur nuire de nouveau. De surcroît, il désigne l’Allemagne comme unique responsable de cette guerre désastreuse.

David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clémenceau et Woodrow Wilson lors de la Conférence de la paix de Paris (1919).
Le « Big four » (Conseil des quatre) lors de la Conférence de la paix de Paris (1919). De gauche à droite : David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clémenceau et Woodrow Wilson.

Un traité remis en question

En raison des buts différents qui ont poussé les dirigeants à signer le Traité de Versailles, des divergences perdurent et seulement quatre années plus tard, émergeait l’idée d’« améliorer » le traité. C’est ainsi que la France a occupé la Ruhr (un territoire allemand) en 1923, en pleine paix, pour s’assurer la sécurité qui aurait dû découler du traité. D’autre part, perçue par les perdants comme « diktat » (paix des vainqueurs), la paix qui émerge suite à la signature du Traité de Versailles n’est donc finalement plus perçue que comme une « paix de compromis » puisque les allemands, principaux concernés par le Traité de Versailles n’ont pas eu le droit d’être présent lors des négociations. Il leur a été imposé et a ainsi fait émerger un besoin de vengeance, dont Hitler était le principal opposant. Origine d’une seconde guerre, allant à l’encontre de ce pourquoi a été rédigé ce traité : rétablir la paix internationale.

Conséquence de son échec, aucune manifestation n’a donc été réalisée en son honneur lors de son centenaire.

« Les Anglo-Saxons le trouvaient parfois trop dur, les Allemands l’abhorraient et la plupart des Français le considéraient comme à peine adéquat pour leur sécurité. »

Martin Destroismaisons pour Histoire Canada.

Pour découvrir une carte avec quelques lieux pour vous accompagner sur les traces de la Première Guerre mondiale, cliquez sur l’image :

Les poilus dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale.
Les poilus dans une tranchée (1917). ©Wikimedia Commons

Julie Marty

Hyrule Warriors : l’Ere du Fléau est enfin disponible, mais connaissez-vous bien The Legend of Zelda ?

C’est aujourd’hui que le nouveau jeu de la saga The Legend of Zelda est disponible sur le Nintendo e-shop, en livraison et dans les click-and collect !  S’il ne s’agit pas d’une suite au best-seller « Zelda : Breath of The Wild », le jeu réutilise les personnages, la carte, les intrigues etc… Cependant, ce nouveau jeu est bien différent du précédent puisqu’il s’agit d’un « muso » ou d’un jeu « à la Dynasty Warriors » comme on les appelle en Occident, on les qualifie ainsi en référence au jeu qui a fondé le genre. Le Musô est un genre de Beat ’em Up où le joueur se bat contre des hordes d’ennemis. Le thème principal est la guerre et pour Hyrule Warriors, il est question d’une guerre qui s’est déroulée 100 ans avant les évènements de Breath of The Wild.

Avant de jouer au nouveau Hyrule Warriors, il est temps de faire un bref récapitulatif de cette saga légendaire !

Exercice d’Alex.M : Laylow, la révélation de l’année 2020

Le 28 février 2020, le rappeur français Laylow sortait son premier album intitulé Trinity, un projet qui marqua un tournant remarquable dans sa carrière de jeune MC. Originaire de Toulouse, cet artiste original a lancé son aventure solo de rappeur en 2016. Après avoir enchaîné les projets « confidentiels », il a su séduire un large public en 2020.

(Ici : Storie avec photo + Citation de l’artiste) https://public.flourish.studio/story/648103/

En 2011 déjà, Jeremy Larroux aka Laylow commençait à rimer avec son amis Sir’Klo à Toulouse. Comme souvent dans le rap, c’est en duo que le jeune décide de sortir ses premiers son et sur une période d’environ 4 ans, le rookie participera à de nombreux projets. Durant cette période, il collaborera notamment avec Wit, son ami de toujours

En 2016, Laylow décide de lancer concrètement sa carrière solo en proposant Mercy, un premier EP de 10 titre sorti en décembre sur lequel il invite différents artistes. Sur ce projet sombre et rythmé, on peut notamment retrouver Wit. S’en suivent une série de projet très variés qui posent les bases de son univers musical. D’abord tourmenté par ses sentiments amoureux, le MC déclarait sa flamme à celle qui l’ignorait (Digitalova, 2016) pour ensuite s’afficher le visage balafré par ses passions sur .RAW (2018) avant de se présenter sur .RAW-Z comme un être mi-homme mi-cyborg, aussi obsédé par l’argent et les drogues qu’il semble écoeuré par les relations humaines.

TIMELINE DES PROJETS DE LAYLOW (Je n’ai pas de timeline a présenter car le site timelinejstemplate ne fonctionne pas mais j’ai tout de même réalisé le tableau : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1eAItL1jmzWpro_dt8dF0pg9JI_oXzGhDJ1fj15TrDRI/edit#gid=0)

Il aura fallu attendre 2020 pour que Laylow se lance dans la réalisation de son album solo. Presque 10 ans après ses premières rimes, Laylow pond Trinity le 28 février 2020. Avec ce projet, le rappeur toulousain emporte ses auditeurs dans son univers numérique hypnotisant. A travers la voix du logiciel Trinity qui guide l’auditeur de piste en piste, Laylow nous incite à nous concentrer sur nos sentiments, décuplés par une musique sauvage et crue.

L’album séduit très facilement la fan base qui porte le projet dans le top 5 des charts FR en première semaine. Grâce à ses productions soignées et ses clips léchés, le projet réussit même l’exploit de séduire le grand public et Laylow entre en rotation sur toutes les radios. Pour son premier projet Laylow rentre dans le TOP 5 des charts dès la première semaine, et il est encore dans le classement quasiment un an plus tard ! Cette incroyable longévité a d’ailleurs permis au MC de décrocher son tout premier disque d’or de sa carrière, le 19 novembre 2020.

Grâce à sa persévérance et à la fidélité de son public, l’artiste français est encore aujourd’hui classé dans les charts. Au fil du temps il a travaillé son style unique qu’il nous dévoile un peu plus à chaque clip. Les featurings avec d’autres artistes renommés lui permettent également d’élargir son répertoire. Le règne de Laylow commence, et il semble parti pour durer !

A.M

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