Projet de loi contre le séparatisme: Darmanin annonce un changement de nom

Désormais baptisé « projet de loi renforçant la laïcité et les principes républicains », ce changement de nom contraste avec le ton du discours d’Emmanuel Macron

Le projet de loi destiné à la lutter contre le séparatisme devrait changer de nom, pour finalement s’intituler « projet de loi renforçant la laïcité et les principes républicains », a annoncé ce mardi Gérald Darmanin, qui était l’invité de Radio Classique

Le ministre de l’Intérieur maintient la ligne de l’exécutif en appuyant sur le poids prépondérant de l’islam radical dans ce dossier, précisant que « l‘idée était bien de lutter contre le séparatisme principal qu’est l’islam radical ». Néanmoins, il temporise: « ce n’est pas le seul objet du texte, qui s’adresse à tous les cultes, contre tous les mouvements sectaires, impose la neutralité politique et religieuse » a insisté Gérald Darmanin.

Deux jours plus tôt, le ministre de l’Intérieur, interrogé suite au discours d’Emmanuel Macron vendredi 2 octobre, largement commenté pour avoir été un discours uniquement sur le « séparatisme radical islamiste », attirait déjà l’attention sur l’existence d’autres séparatismes dans les colonnes du JDD.

C’est le cas notamment des « suprémacistes blancs » indiquait Gérald Garmanin, «  des gens qui croient à la pureté de la race et pour qui le blanc est forcément supérieur », a détaillé le ministre, qui par ailleurs promettait de nouveau que le projet de loi ne « ciblait pas une religion » en particulier. 

Alors que le ministre de l’Intérieur recevait en fin de semaine dernière les représentants des cultes de France, ces déclarations viennent équilibrer les propos du président de la République, critiqué pour avoir fait du discours sur “les” séparatismes, un discours axé autour de l’islam radical.

Création d’un institut scientifique d’islamologie, dispositif anti-putsh pour les mosquées, révocation d’imams… A moins de deux ans de la présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas dissimulé l’importance que revêt la lutte contre l’islam radical dans la stratégie exécutive. Un discours salué par une partie de la droite dont Christian Estrosi, mais qui lui a notamment valu des critiques des partis de gauche. 

« Macron n’a pas parlé de séparatismes et de cohésion républicaine: il n’a parlé que d’islam, de manière obsessionnelle » a taclé la députée européenne France Insoumise Manon Aubry. 

Sandra Regol, la secrétaire nationale adjointe d’Europe Ecologie les Verts, Sandra Regol s’est également fendue d’un tweet.

Le projet de loi doit désormais être examiné en Conseil des ministres le 9 décembre. 

Anna Mutelet

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